Suis-je plus fragile que les autres face à la maladie après un cancer ?

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Sortir d’un cancer, c’est une victoire sur la vie. Cela nécessite néanmoins plus de précautions au quotidien. En effet, le système immunitaire d’une personne ayant suivi un traitement anticancéreux a été énormément sollicité, voire mis à mal. Son risque de contamination est donc plus élevé.

 

L’état du système immunitaire après un cancer

Pour pouvoir éliminer les cellules cancérigènes, les protocoles de prise en charge procèdent par destruction. Il arrive que des cellules saines, des globules blancs, voire une partie de la moelle osseuse, soient détruits en même temps.

 

C’est cette dernière qui crée toutes les cellules de notre sang, dont les globules blancs. Or, les globules blancs, et notamment les neutrophiles, constituent l’élément indispensable à nos défenses immunitaires. Ce sont eux qui luttent contre les micro-organismes responsables des infections et cancers.

 

Une prise en charge médicamenteuse impacte donc cette production. La moelle osseuse a besoin de temps pour pouvoir entièrement renouveler les cellules détruites. Après un cancer, le taux de globules blancs est souvent bas, rendant le corps plus vulnérable aux infections.

 

D’après le rapport 2019 de l’Observatoire sociétal du cancer, plus de 74% des personnes sorties d’un cancer sont angoissées lorsqu’elles ont un problème de santé. Et c’est normal lorsqu’on a vécu des moments éprouvants de soins et durant lesquels on a craint de mourir.

 

Le corps est fatigué par tous les efforts qu’il a dû fournir et sa résistance aux agressions est réduite. D’autant que certains cancers, notamment du sang, naissent dans les cellules du système immunitaire : ils ont donc plus d’impact sur le fonctionnement de ce dernier. Il convient alors de se protéger en conséquence.

 

La nécessité de se protéger plus après un cancer

Une personne sortie d’un cancer n’est malheureusement pas encore à l’abri des risques de récidive. Sa santé ne sera considérée comme étant hors de danger que 5 ans après la fin de son traitement anticancéreux. Plusieurs actions peuvent alors être mises en place pour qu’elle ne tombe malade.

L’Institut national du cancer a fourni des recommandations pour toute personne traitée pour un cancer afin d’éviter une infection par le COVID-19. Elle est en effet considérée comme plus fragile au même titre qu’une personne atteinte d’une pathologie chronique tel que le diabète.

 

Comme elle se révèle quelquefois asymptomatique, la personne peut également être sujette à des complications respiratoires graves. Il en va de même avec une infection virale, pour laquelle les traitements sont inefficaces. Seuls les symptômes comme la toux ou la douleur, peuvent être traités.

Respecter les gestes barrières revient à éviter tout contact avec des éléments extérieurs susceptibles de créer un risque de contamination : champignons, protozoaires, virus, bactéries et parasites qui se rencontrent dans le quotidien de tout un chacun.

 

Une bonne hygiène de vie est indispensable pour pouvoir entretenir sa santé. Faire un tour sur les réseaux sociaux peut aussi aider et inspirer une personne sortie d’un cancer. Beaucoup d’anciens patients y partagent leur expérience.

 

C’est aussi l’opportunité de s’enrichir mutuellement et d’échanger des astuces. Ou simplement un lieu pour s’encourager à tenir ferme face à la discipline nécessaire mais parfois pesante du quotidien après un cancer.

Suis-je plus fragile que les autres face à la maladie après un cancer ?