Le cancer : tout commence après !

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Dans les cas de cancers, tout patient n’attend qu’un mot, celui de guérison ou de rémission. Après une prise en charge assez lourde pour éliminer les cellules cancéreuses, il rêve à juste titre de son monde d’après.

Car en effet, tout commence après !

Découvrez pourquoi et quelle conduite tenir pour cette seconde vie.

Un corps malade, un corps étranger ?

Une perte d’identité ?

La lutte contre le cancer repose essentiellement sur la prise en charge d’une équipe de professionnels, de grande ou petite taille à qui l’on confie littéralement son corps.

Selon le type de cancer, votre organisme est entièrement scanné, au sens propre comme au sens figuré : l’oncologue part à la recherche de tumeurs secondaires, de récepteurs spécifiques sur les vaisseaux sanguins, de mutations génétiques. 

Votre mode de vie est décortiqué, par exemple sur un cancer du poumon : depuis quand fumez-vous ? combien ? pourquoi ? Le patient devient quasi transparent, car l’objectif est de mettre en place des thérapies ciblées, presque sur-mesure.

Pour bien vous soigner, les équipes médicales vous déshabillent, là encore au sens propre comme au sens figuré.

Combiné à un corps qui change et que le malade a tendance à rejeter, car synonyme de la maladie, la notion de perte d’identité est alors fréquente.

Qui suis-je ? Qu’est-ce que je veux ?

Côtoyer la maladie, et parfois la mort, amène évidemment à se poser de nombreuses questions. Entre les attentes pour les examens, les séances de chimiothérapie ou les retours à la maison pour se reposer, le patient atteint de cancer colorectal ou tout autre types de cancer a de multiples occasions pour s’interroger sur qui on est et ce que l’on veut vraiment.

C’est un peu comme si le cancer imposait un questionnement métaphysique ou un besoin de percée psychanalytique.

C’est le moment de regarder les choses en face et de modifier ce qui n'allait pas avant. C’est ainsi que de nombreux malades comprennent que leur monde d’après doit être différent : leur envie est d’avoir une nouvelle vie, portée par un point de vue différent, transformé par l’expérience de la maladie.

Un changement, une épreuve !

Le changement fait peur

Qui dit changement dit inconnu, et tout inconnu fait peur.

C’est une des raisons expliquant l’état de sidération pouvant suivre la phase thérapeutique : paradoxalement, l’annonce d’une bonne nouvelle, les chances de guérison puis la guérison elle-même, peut alors précéder un état dépressif post-cancer.

Sa prise en charge, avec si besoin un support extérieur, est primordiale, au risque sinon de voir s’installer un cercle vicieux, à la fois déprimant et inhibant.

Le changement est complexe

Décider de changer de vie est une chose, savoir où exactement aller en est une autre.

Le plus souvent, se connecter avec ses vraies valeurs impose un travail sur soi-même : c’est le meilleur moyen d’avoir un nouveau départ, dans l’harmonie, source de plaisir et de joie de vivre.

L’aide des proches est souvent insuffisante, car ils vous connaissent parfaitement… mais ils vous perçoivent encore dans votre monde d’avant, pas dans le monde d’après !

C’est là où un support extérieur s’avère nécessaire.

L’association Skin a mis en place l’art thérapie, car c’est une technique performante pour exprimer ses ressentis profonds, tout en offrant du plaisir et la possibilité de se surpasser.

C’est un véritable travail de reconstruction normale, un peu comme un chirurgien esthétique peut le faire sur une mammectomie après un cancer du sein.

 

Une nouvelle vie, c’est souvent un nouveau corps, un nouvel état d’esprit, une nouvelle philosophie. Le cancer peut être l’occasion de se révéler, et l’art peut-être ce révélateur magique.

Le cancer : tout commence après !