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Rébecca Fabulatrice est artiste plasticienne, mais pas que ! C'est aussi une merveilleuse partenaire de l'association Skin, qui aide les femmes à renaître à travers la réparation et l'érotisation des objets. 

Interview de l’artiste Rebecca Fabulatrice

Présente-toi en quelques lignes : qui es-tu ?
 
Je suis Rébecca Fabulatrice, artiste plasticienne. Je fais un travail de sculpture par enrubannage d’objets avec des rubans de bretelles de soutien-gorge issus des invendus de grandes marques de lingerie.
Les objets utilisés, souvent oubliés, rejetés, en dehors du goût, nous sont familiers parce qu’archétypaux ou quotidiens. Enrubannés, gainés, costumés, porteurs d’une mémoire, ils reviennent alors à nous, aimables et splendides.

Peu-tu nous raconter la raison de ton engagement auprès de Skin et l’objet de ce partenariat ?

La démarche que j’ai avec les objets est de l’ordre de la réparation et de la re-création du désir par une fétichisation voir une érotisation de la forme. Elle s’apparente à une guérison, une renaissance, qui fait directement écho à l’action de Skin, de surcroît avec une matière à fleur de peau, devenant peau. Le rose qui récidive en lingerie n’est-il pas une fabulation de la peau ?

Notre partenariat consiste au partage de mon travail avec l’exposition d’œuvres mais aussi avec des ateliers ou des œuvres participatives.

Accompagner les patients après les traitements du cancer est devenu une priorité. Quel est selon toi l’accompagnement physique et psychologique idéal ?

N’étant pas spécialiste, c’est une vision toute personnelle que je propose. Le sens donné à physique est pour moi plus une hygiène de vie globale au quotidien devenant cercle vertueux. Des conseils sur le rythme, l’alimentation, l’activité sportive, le sommeil pourraient aller de pair, avec un retour sur expérience à partager.

Pour l’accompagnement psychologique, le sujet est tellement vaste … pour moi l’idéal serait la mise en place d’un travail thérapeutique en profondeur en consultation régulière avec toutes les merveilleuses méthodes qui existent : maieusthesie, constellations familiales, programmation cellulaire, travail sur l’enfant intérieur … pour se reconstruire, âme et corps liés, à la mesure de chacune.

Pour tourner la page, l’activité artistique est-elle selon toi aussi importante pour les anciennes malades que l’activité physique ?

Cela dépend tellement des personnes, tout ne parle pas à tout le monde. Ces deux activités permettent en tout cas à se reconnecter avec soi-même. Cependant, l’activité artistique, moins mise en avant que l’activité physique, moins hygiéniste on va dire, peut servir de révélateur. Aller jusqu’à changer totalement une vie et notre regard sur le monde. Ce qui m’est arrivé.

Reprendre le travail après l’épreuve de la maladie nécessite-t-elle selon toi un temps de réflexion, une remise en question, un accompagnement ?

C’est encore selon moi au cas par cas, tout dépend de notre relation au travail, du type d’activité, du statut juridique … du bien être ou non au travail avant/après la maladie.

Une réflexion est pour moi nécessaire sur activité qui occupe un tiers de notre vie, les deux autres tiers étant le sommeil et le temps libre. Où trouver le sens ? dans quel tiers ? Libre à chacune mais pour celle qui veut retrouver du sens à son travail, oui un accompagnement peut être bénéfique, avec peut être la même personne que pour le travail thérapeutique, les problématiques étant bien souvent liées.

Donne-nous ta définition de la résilience

Il y a bien longtemps que j’ai lu Boris Cyrulnik, je préfère vous parler de Kintsugi, soit « jointure en or », une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d'or.
 
Et celle de la créativité ;-)

Savoir re-connaitre sans juger la musique d’arrière fond de nous-même et monter le son.

Pour en savoir plus sur l’artiste Rebecca Fabulatrice, rendez-vous sur son blog, ou ses réseaux sociaux (Facebook et Instagram)



Interview de l’artiste Rebecca Fabulatrice